L'Elan Nouveau des Citoyens soutient le lancement des internats de "réinsertion scolaire".

Publié le par Patrice HUIBAN

Le Télégramme.com, le 14-09-2010.

Réinsertion scolaire. L'internat, nouvelle formule.

 

Le premier établissement de réinsertion scolaire a été inauguré hier, dans les Alpes-Maritimes, où treize élèves «perturbateurs» sont mis au vert, loin de leur environnement familier, afin de les remettre sur les rails de l'école.

«Etre éloigné de tout, c'est important. Ici, j'ai de bonnes notes, ça me prouve que je ne suis pas si mauvais que ça», explique Antony, âgé de 15 ans, qui a intégré en début d'année le tout nouvel établissement de réinsertion scolaire (ERS) inauguré hier à Saint-Dalmas-de-Tende, village tranquille de 600âmes. «C'est bien, surtout le soir: on dort trop bien ici!», renchérit Jassem, âgé de 14 ans. Lui non plus n' «aimai(t) pas les cours» et se trouvait «nul» en classe avant d'arriver là. Ces adolescents sont comme leurs onze autres camarades âgés de 13à 16 ans, des citadins. Ils sont pour la plupart d'origine modeste, souvent issus de familles monoparentales et ont, comme les autres, été exclus de plusieurs établissements scolaires avant d'être «recrutés» par l'académie de Nice pour faire partie des premiers élèves placés en ERS.


Activités culturelles et sportives l'après-midi


Devant le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, venu inaugurer l'établissement, un ancien hôtel rénové aux frais du conseil général des Alpes-Maritimes, la principale note avec satisfaction que les 13adolescents «veulent revenir vers le lycée général» après l'année qu'ils vont passer à l'ERS. Au programme de cette année: cours le matin et des après-midi consacrées aux activités sportives et culturelles. Le but est de leur réapprendre ce goût de l'effort et le respect des règles.

Une vingtaine d'établissements


Une vingtaine d'établissements du même type doivent être mis en place progressivement un peu partout en France d'ici à l'été 2011, a redit hier Luc Chatel. Une dizaine d'ERS vont ouvrir «dans les prochaines semaines (...) en Lozère, à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), en région parisienne (...) ou encore dans l'Eure-et-Loir», a-t-il énuméré. Voulus par Nicolas Sarkozy, ces internats pourront accueillir chacun «15 à 30» élèves «pour une durée d'un an au moins et disposent d'un encadrement renforcé», selon les textes officiels. Ils «s'adressent à des élèves perturbateurs scolarisés dans le second degré, qui ont fait l'objet de multiples exclusions, âgés de 13 à 16ans». Si l'accord du jeune et de sa famille ne peut être obtenu, le placement en ERS pourra être prononcé le cas échéant contre l'avis des parents après une saisine du procureur par l'inspecteur d'académie. L'installation d'élèves «perturbateurs» dans le petit village de montagne ne se fait cependant pas sans heurts, note José Balarello, vice-président UMP du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et conseiller général du canton, un opposant à l'ERS. Selon lui, une pétition a recueilli 213 signatures d'habitants, inquiets des «risques de perturbations» dans leur calme vallée.

 

 

 Ce programme est plus conforme aux propositions de l'Elan Nouveau des Citoyens (c.f. billet sur les internats d'excellence).

 

Patrice HUIBAN.

 

 

Publié dans Nouvelles récentes

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